Notre sortie dans la vallée du Bouregreg le 15 février 2010 nous a permis de voir différents problèmes d'environnement : tout ce qu'il faut faire pour rendre l'eau potable, l'accumulation des déchets, la pollution, les menaces sur les espèces animales et sur notre santé....
Ces problèmes deviennent très importants pour la planète en général et pour le Maroc en particulier :
sa Majesté le roi Mohamed VI a récemment décidé de donner au pays une charte de l'environnement,
entre les 17 et 24 avril se sont déroulées les Journées de la Terre à Rabat …
A l'entrée du pavillon écologie installé sur les quais du Bouregreg pendant les Journées de la Terre
Parmi ces problèmes, les déchets sont une des plus grandes causes. On a eu l'occasion de le voir lors de la sortie du lundi 15 février quand on a traversé la décharge d'Akreuch et lorsque nous étions sur la plage des Oudayas
Sur les plages les déchets représentent un volume énorme.
6 400 000 tonnes de déchets finissent dans les océans chaque année.
On y trouve toutes sortes de déchets : on a vu une poupée cassée, des médicaments, un manche de parapluie, des briquets, des morceaux de verre cassé, des sandales, des cigarettes, un râteau... Mais ceux qu'on rencontre le plus souvent sont les plastiques (sacs, bouteilles, bouchons ….).
Plage des Oudayas en février 2010
Ces déchets sont là pour longtemps. On l'a expérimenté en classe : qu'ils soient placés à l'air, dans l'eau ou dans la terre certains déchets restent intacts au bout d'un mois (le plastique, le métal par exemples). Seuls le morceau de pomme et le papier se sont dégradés. La plupart des déchets ont la vie longue : 3 mois pour un mouchoir en papier, environ 1 an pour une chaussette ou une planche, mais jusqu'à 100 ans pour une canette en aluminium, 450 ans pour un sac en plastique et jusqu'à 1000 ans pour une bouteille en plastique.
(Document Surfrider)
Les causes et les origines
80% des déchets sont d'origine terrestre et 20% viennent de la mer.
Les déchets entrent dans une partie du cycle de l'eau, ils s'écoulent dans les rivières et les fleuves, jusqu'à l'océan. Mais ensuite ils ne s'évaporent pas et donc y restent.
Ces déchets peuvent provenir des piques-niques sur les plages, les hôtels de bord de mer, des usines, des activités agricoles, des bateaux, des décharges à ciel ouvert, mais aussi de nos déchets quotidiens.
Jeter un déchet dans la rue, dans une rivière bref en dehors d'une poubelle c'est comme si on le jetait directement sur la plage ou dans l'océan.
Les conséquences
100 000 mammifères marins et tortues meurent tous les ans en prenant les déchets pour des aliments (petits morceaux de plastique, sacs plastiques qui ressemblent à des méduses quand ils sont gonflés d'eau ...).
Pour de une tortue marine un sac plastique gonflé d'eau est une méduse, donc un repas (mortel) !
(image des Initiatives Océanes 2005)
Dernièrement on a trouvé une baleine échouée sur une plage italienne. Elle avait 60kg de plastique dans son intestin.
Il peut exister des déserts sous-marins, des décharges marines au milieu des océans.
Il n'est pas agréable de se promener sur une plage sale. Cela peut même devenir dangereux (blessures, maladies).
Dans les villes touristiques, cela coûte cher de nettoyer les plages.
Surfrider Foundation
Surfrider Foundation est une O.N.G (organisation non gouvernementale c'est-à-dire qu'elle ne dépend pas d'un état) environnementale internationale crée par des surfeurs Américains qui en avaient marre de voir leur plage et leurs vagues sales. Elle a pour fonction de protéger les plages et les océans et de sensibiliser aux problèmes des déchets.
Christophe, responsable de Surfrider Maroc, nous présente son association et ses actions (15/02/2010)
Depuis 15 ans, Surfrider Foundation Europe organise des nettoyages des plages le premier week-end de printemps pour attirer l'attention sur ces problèmes de déchets sur les plages (les Initiatives Océanes).
Les Initiatives Océanes à la plage des Oudayas le 18 mars dernier
Nous avons décidé de participer aux Initiatives Océanes 2010, sur la plage des Oudayas où nous avions vu tellement de déchets.
Avant la sortie nous avons fait des affiches pour mobiliser un maximum de personnes. Après un exposé dans leur classe nous avons convaincu les CM1B et les CM2B de venir avec nous. La classe d'une maman d'un de nos camarades (des CM1 de l'école marocaine de Bel-Bachir) a aussi été sensibilisée par notre projet. Nous avons aussi écrit à l'Agence d'Aménagement de la Vallée du Bouregreg pour qu'elle nous aide en nous donnant du matériel.
Le jour de la sortie nous étions donc environ 120 enfants (plus les accompagnateurs) équipés de gants, de sacs poubelles …Des gens de l'Agence d'Aménagement de la Vallée du Bouregreg étaient là aussi pour nous aider. Ils avaient même prévenu des journalistes.
Nettoyage de la laisse de mer (où se concentrent les déchets)
Nous nous sommes répartis par équipes et avons commencé à ramasser les déchets de la plage. Il y en avait de toutes sortes : des sandales, des pneus, des vieux vêtements, etc et même les cadavres d'un chien et de poissons. On a aussi découvert une immense bâche en plastique : heureusement que la pelleteuse de l'Agence d'Aménagement de la Vallée du Bouregreg était là pour nous aider à la dégager. Mais les déchets qu'on a le plus rencontré sont bien les plastiques, en particulier les bouchons de bouteille, les mégots et les bâtonnets de coton-tiges. Au bout d'une heure de nettoyage nous avions rempli 21 grands sacs (soit environ 3,5m3).
Ensuite nous nous sommes répartis en 3 groupes : certains ont joué, d'autres ont visité la Kasbah des Oudayas, et certains ont continué à ramasser. Puis nous avons pique-niqué. Certains voulaient encore nettoyer la plage car il restait encore des déchets. Ce fut une opération réussie et très enrichissante.
Sur 4 jours les Initiatives Océanes ont rassemblé 40 000 éco-citoyens sur 800 sites (dont 25 au Maroc entre Dakhla et Kenitra)
Mission accomplie !
Et maintenant ?
Se rendre compte que l'accumulation des déchets est un problème important : C'est bien.
Se mobiliser une journée pour sensibiliser les autres : C'est mieux.
Mais ce n'est pas suffisant, rien n'est réglé, il faut agir au quotidien et ne pas attendre que les autres fassent les choses à notre place.
Certains gestes sont simples et le premier d'entre eux est de se dire « à partir de maintenant, plus un seul déchet en dehors d'une poubelle ».
Poubelle sur les quais du Bouregreg
Pour éviter de stocker une quantité de plus en plus importante de déchets, ou d'être obligé de les brûler (ce qui provoque des fumées toxiques) on peut essayer de:
- Réduire nos déchets en achetant des produits moins emballés.
- Recycler : certains matériaux comme les papiers et les cartons, les plastiques, le métal, le verre sont recyclables c'est-à-dire qu'on peut les récupérer pour en refaire des matériaux comme neufs, réutilisables dans d'autres objets. Pour recycler il faut trier les différents matériaux, ce que font certaines personnes au Maroc (nous en avons vu à Akreuch)
- Valoriser : c'est réparer plutôt que jeter, trouver un autre usage aux objets dont on ne veut plus, comme un usage artistique par exemple.
Nous avons des projets dans ces 3 domaines (un gouter sans déchet par exemple. Certains ont essayé : c'est possible). Nous vous en parlerons plus tard.
Les CM2A (texte collectif)